Ce lundi 29 juillet 2024, il s’est ouvert une session de transcription en langue nationale Dioula au profit des étudiants de l’IDR, sur l’initiative de l’équipe de direction. Durant cette semaine, du 29 juillet 2024 au vendredi 02 juillet 2024, cette session qui se déroule à l’Université Nazi BONI sur le Campus du Secteur 29 à l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (INSSA), vise l’objectif d’amener les participants de tous les niveaux de l’IDR à lire et à transcrire en langue nationale Dioula.
La langue dioula : un outil nécessité pour les ingénieurs du développement rural
Dr Kalifa COULIBALY, Directeur de l’Institut du Développement Rural, Maître de Conférences en Agronomie, justifie l’initiative de cette formation par la nécessité pour les ingénieurs du développement rural de pouvoir ramener les technologies apprises du français dans nos différentes langues nationales, pour garantir leur appropriation par les producteurs. Pour lui : « il serait bien d’initier nos étudiants à écrire, à transcrire ces technologies dans les différentes langues. Ce qui va faciliter leur vulgarisation et leur diffusion auprès des producteurs. » Il ajoute : « nous estimons qu’une fois que les étudiants acquièrent ces compétences dans la transcription en langues nationales, ceux-ci devraient sévir pour toute la vie ».
Monsieur Adama FOFANA, coordonnateur régional des Hauts-Bassins de l’association Andal et Pinal, Inspecteur de l’Enseignement du Premier Degré, option : non-formelle, est le formateur pour cette session. Andal et Pinal signifie en fulfuldé « le savoir pour un éveil de conscience ». Il s’est dit honorer de pouvoir aborder la transcription en langue nationale Dioula avec les étudiants de l’IDR.
Aussi, s’est-il réjoui de contribuer à faire aimer nos langues nationales par nos étudiants, de leur donner le goût d’en apprendre davantage, mais aussi de montrer aux étudiants l’intérêt que représente les langues nationales dans l’acquisition des connaissances et dans le développement local.
Cette formation est d’autant plus cruciale pour les acteurs du monde rural. Séverine Charlène PARE, étudiante en agronomie à l’IDR, a souligné l’importance de comprendre le Dioula, car, dit-elle « nous sommes appelés à travailler avec des populations du milieu rural, […] Nous avons besoin d’eux et c’est à nous de pouvoir parler leur langue pour pouvoir transmettre les messages que nous avons pour eux. »
Balba Ollo KAMBOU également étudiant en agronomie et délégué général adjoint des étudiants de l’IDR, a rappelé que « chaque fois que nous allons dans le monde rural et que nous ne comprenons pas le Dioula ou bien d’autres langues nationales, cela joue sur la qualité des données que nous collectons. » Il a remercié l’administration de l’Université Nazi BONI et de l’IDR pour cette formation, qui facilitera la collecte de données de qualité et l’intégration des ingénieurs de développement rural dans les communautés rurales. Il a aussi exprimé le souhait que l’administration de l’UNB étende ces initiatives à l’ensemble des étudiants, quelle que soit leurs filières.
Source : Page Facebook UNB